»LIMONOW«


von
Emmanuel Carrère



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Emmanuel Carrère reçoit le prix Renaudot 2011 pour Limonov

Céline Ngi

On entend chaque année dire que la rentrée littéraire et les centaines de livres qu'elle brasse, loin de passionner le grand public, n'intéresse que les critiques et une poignée de lecteurs. C'est sans doute un peu vrai, mais alors exception faite du d'Emmanuel Carrère: ce roman, qui fait décidément l'unanimité, trône non seulement par pile sur les étals des Relais H, mais aussi dans le palmarès des plus prestigieux prix littéraires, puisqu'il vient de recevoir le prix Renaudot — en même temps qu'Alexis Jenni s'est vu décerné le Goncourt pour.

Développement d'un long article que Carrère avait d'abord écrit pour la revue XXI, le roman biographique Limonov est sans aucun doute l'un des ouvrages les plus séduisants de la rentrée. D'abord, Carrère n'est pas un inconnu. Son précédent ouvrage, D'autres vies que la mienne, avait reçu un accueil critique dont l'enthousiasme concordait déjà avec celui du public. Limonov figurait donc parmi les titres les plus attendus de l'automne.

Ensuite, le sujet choisi par Carrère pouvait difficilement, sous la plume d'un écrivain qui connait son métier, connaître un autre destin que celui de roman à prix et à succès. Pour rappel, Limonov est ce personnage russe, sulfureux, qui s'est illustré en littérature comme en politique, le plus souvent dans un parfum de scandale, de rock'n'roll et d'extrêmisme. Ce que résume l'extrait largement repris pour présenter le livre: «Il a été voyou en Ukraine; idole de l'underground soviétique sous Brejnev; clochard, puis valet de chambre d'un milliardaire à Manhattan; écrivain branché à Paris; soldat perdu dans les guerres des Balkans; et maintenant, dans l'immense bordel de l'après-communisme en Russie, vieux chef charismatique d'un parti de jeunes desperados».

Il y a donc le sujet (jackpot), mais il y a aussi la façon dont Emmanuel Carrère, le russophile, l'auteur de obsédé par la vie des autres, choisit de le traiter: sans fausse distance, mais avec la sincérité de celui qui observe et admire la vie folle d'un homme fort. «Lisez, et vous ne pourrez qu'être touché comme moi par cette vie-là», semblait de nouveau dire l'écrivain en prologue de son roman. Le jury du Renaudot, comme les dizaines de milliers de lecteurs déjà conquis par Limonov, a lu. Et ça a marché.

Lire la chronique intégrale de Limonov.


«Premiere», 02.11.2011

Eduard Limonow

Original:

Céline Ngi

Emmanuel Carrère reçoit le prix Renaudot 2011 pour Limonov

// «Premiere» (fr),
02.11.2011